La Nouvelle loi sur la Nationalité Juive

Cartes Historiques de la Palestine

Texte écrit conjointement par Salameh Kaileh et Naji El Khatib

Il a été publié comme Communiqué du Groupe OSDS 20/07/2018

La Knesset sioniste a approuvé « la loi de la Nationalité Juive » qui reconnaît que « la terre d’Israël est la terre historique du peuple juif, dans laquelle l’État d’Israël a été établi comme l’État-nation du peuple juif, l’endroit où il exercer son droit naturel, culturel et religieux à l’autodétermination. Le texte de la loi précise que «la pratique de l’autodétermination dans l’État d’Israël est exclusivement réservée au seul peuple juif », ce qui signifie que l’État sioniste d’Israël est « l’État des Juifs » seulement sur toute la terre de Palestine et cela signifie également que la terre de Palestine est la terre d’Israël, de sorte que la population palestinienne est étrangère dans leur propre pays, aucun état pour eux et ils ont aucuns droits dans l’État d’Israël actuel.
Cette Loi montre clairement que la Knesset sioniste annonce la mort de la solution des deux États, l’annexion du reste des terres de la Cisjordanie et la mise en place d’un système intégré de ségrégation raciale qui a déjà commencé par la construction du mur de séparation, les check-points militaires et les routes et barrières de contournement.


Cette mesure établit indéniablement le régime d’apartheid et transforme « l’autorité palestinienne » en un pouvoir « d’autonomie d’auto-gouvernances », séparé de l’État sioniste mais complètement sous son contrôle. Cela ferait démanteler toutes les illusions sur la « solution à deux États » et soulignerait la nécessité de reconstruire le projet national palestinien dans le cadre de l’option laïque et démocratique qui combine la lutte des palestiniens pour leurs droits légitimes avec la lutte de tous les Juifs-Israéliens croyant aux possibilités du « vivre ensemble ».


Nous croyons qu’il n’y a pas de substitut à l’État sioniste que l’État Séculier et Démocratique de Palestine pour tous ses habitants dans lesquels les indigènes palestiniens ont récupéré leurs droits, et les colons deviennent citoyens sans privilèges.


Après ce développement, tous les partis politiques arabes représentés à la Knesset doivent se débarrasser des illusions sur la nature de cet État d’Apartheid et des tricheries de la soi-disant lutte possible pour « les droits civiques ». Ces partis doivent reconsidérer leurs programmes dans le cadre d’un projet national palestinien pour toute la Palestine, visant à déconstruire l’État sioniste pour construire l’État laïque et démocratique.


Nous croyons en ces jeunes qui luttent contre l’État sioniste. Nous espérons qu’ils vont réguler leurs activités, unifier leurs forces afin de jouer un rôle plus décisif dans la construction de la future Palestine laïque et démocratique.


Nous demandons à tous les membres arabes de la Knesset de démissionner de cet établissement uniquement juif et de se déclarer comme un noyau d’un parlement Palestinien qui puisse inclure tous les Palestiniens de Palestine et de la diaspora palestinienne. Une étape pour publier une déclaration fondatrice des « droits historiques du peuple palestinien », y compris les droits de tous les habitants soumis à une citoyenneté à part entière en tant que partie intégrante du nouvel État palestinien.


Maintenant, cette « loi de la nationalité juive » a mis fin aux illusions, soit un « État Juif », soit un État laïque et démocratique en Palestine.


Désormais, toutes les luttes doivent focaliser sur cet objectif.