Construire un réseau européen de solidarité populaire avec les prisonnières palestiniennes en Israël et en Syrie

Difficulté d’application du modèle de parrainage pour les détenues

A Bruxelles, La « Maison de la famille – Willie Beers » a organisé le 20 mai une soirée publique autour d’un banquet et d’une performance musicale pour évoquer le sort des femmes prisonnières palestiniennes.

L’idée de construire ce réseau de solidarité avec ces femmes est née après la Conférence de solidarité avec les femmes palestiniennes détenues dans les prisons israéliennes et syriennes, qui s’est tenue le 5 mars à Bruxelles-Belgique, organisée par : « La Maison de la famille – Willie Beers » et « Association Secular Palestine ».

Au cours de cette soirée, nous avons présenté les difficultés que rencontre le processus de construction de ce réseau sur la base du parrainage familier en Europe, du fait de la spécificité de la situation des Palestiniennes détenues dans les prisons israéliennes et syriennes. Et comme l’a expliqué l’ancien prisonnier « Najwan Odeh » lors de la réunion avec Nour Badr, Naji El Khatib, Nihad Wahdan et Manar Shobaki, les prisonnières sont coupées de monde, pas de téléphone, ni courrier, ni internet, ce qui rend impossible l’établissement d’une relation personnelle directe entre les deux parties, le parrain et la marraine avec la prisonnière.

 Les prisonnières palestiniennes dans les prisons d’Israël sont dans une situation complètement différente de la situation des prisonniers dans tous les pays du monde, en raison des dures conditions d’isolement et de l’impossibilité d’établir un contact avec le monde extérieur.

Quant aux prisonnières palestiniennes dans les prisons syriennes, la situation est également tragique, car il n’y a aucun moyen de communication entre les prisonnières et le monde extérieur.

La difficulté de construire cette forme classique de solidarité est ce qui nous oblige à penser à d’autres formes d’expression de cette solidarité.

Finalement, la réunion a permis aux participantes et aux participants d’exprimer leur solidarité en donnant de l’argent pour l’achat des livres et d’autres besoins des femmes détenues.