Les conditions de détention des prisonnières politiques Palestiniennes à la prison de Damoun

Bulletin d’information (21 décembre 2021)

– Mardi 14/12/2021 à neuf heures du soir, et par provocation, l’administration pénitentiaire a demandé à la représentante des détenues, Marah Bakir, sans préavis et dans cette heure tardive de faire sortir les prisonnières de l’une des chambres et de la vider des affaires des prisonnières. Les prisonnières ont opposé à cette décision et ont demandé de de négocier avec la direction de la prison au lendemain matin ;

– A minuit 30 exactement, l’administration a coupé l’électricité à toute la section et une grande force des unités de répression est entrée et a pris d’assaut la chambre susmentionnée, malgré la demande du représentant des prisonnières à l’administration de retirer ces unités et que les prisonnières vont quitter cette chambre de leur plein gré. L’administration a refusé cette proposition et la violence physique continue contre elles (frappe, traction très violente) pour les obliger à intégrer des chambres séparées.

D’autre part, les détenues des autres pièces ont frappé aux portes en signe de protestation contre les agressions contre les détenues, et lorsque les forces répressives se sont préparées à asperger le département de gaz, les détenues se sont arrêtées, compte tenu de l’état de santé et de maladie de certaines détenues.

Le lendemain, mercredi 15/12/2021, à 14 :30, les forces répressives prennent à nouveau d’assaut les chambres des prisonnières en grand nombre, et l’électricité est coupée sous prétexte de procéder à une perquisition dans les chambres. Ils ont confisqué toutes les appareils éclectiques des prisonnières et ont amené à l’isolement en plus de la représentante (Shorouk Dwaiya)et son assistante (Marah Bakir)trois prisonnières :Mona Qaadan, Yasmine Jaber et Ruba Assi.

Puis ils ont déplacé toutes les pièces de force et agressé les prisonnières

– En conséquence, les prisonnières ont frappé aux portes en signe de protestation contre l’agression dont elles ont été victimes et le transfert arbitraire.

– Après le retrait des forces de répression, ils ont ramené les deux détenues, Yasmine Jaber et Ruba Assi, dans le département, mais l’isolement continu pour Marah Bakir, Shorouk Dwaiyat et Mona Qaadan, jusqu’à ce moment.

– Les détenues isolées sont en grève illimité de la faim dès le premier instant.

– Tous les détenus ont été jugés par contumace, avec un mois d’interdiction de visite et un mois d’interdiction de cantine, et les détenues de Maysoon, Nourhan, Shorouk, Malak et Marah ont reçu une double peine et une amende.

– Le département a été fermé par l’administration aux détenues jusqu’à présent, les empêchant de se doucher pendant 3 jours.

Les détenues ont été informées de l’intention de l’Autorité pénitentiaire de transférer la section des détenus d’une section de sécurité à une section civile et d’abolir la représentation des femmes détenues.

– Lors d’une visite inspectant les portes des chambres, les détenus ont été surpris par la présence d’un gardien avec les geôlières, ce qui constitue une violation flagrante de la dignité et de l’intimité des détenues.

Il était interdit d’accompagner une détenue par à une autre en se rendant à la clinique ou à l’hôpital.

– Il existe une menace constante sur les détenues de les vaporiser du gaz à toute discussion ou objection de leur part.

De manière générale, la situation des prisonnières est la suivante à ce jour (20 décembre 2021) :

Il y a 3 prisonnières qui sont toujours en isolement, il s’agit de Marah Bakir, Shorouq Douyan et Mona Qaadan.

La section est fermée aux femmes détenues et elles ne peuvent pas quitter les chambres.

Les détenues ont rendu plusieurs repas par jour pour protester contre l’isolement des détenues et leur méconnaissance d’informations les concernant.

La prison est dans un état de tension et craint que les forces répressives ne répriment à nouveau les détenues.